Elle est en boucle. Lui, lui, encore lui et surtout lui. Elle s’époumone avec le même sujet : lui.
Elle trouve des occasions de parler de lui à qui veut bien entendre. Peu importe qui, elle a besoin de déverser sa haine.
Elle ressasse sans cesse les épisodes des quelques échanges qu’ils ont eu. Ils furent pourtant brefs et disséminés.
Une chanson, un livre, une référence, l’évocation de son nom et son corps se tend. Connard et fils de pute. Ça sort de sa bouche comme un mec qui a la tourette
Il maîtrise l’art et la manière de louvoyer au gré de ses intérêts, (...)
La pourriture,
Le méchant est facilement reconnaissable, il a la gueule de travers, un rire sournois et il se mange un game over à la fin de la partie. Pas de place au doute : c’est soit tout noir, soit tout blanc. Les bons et les mauvais.
Enfin, dans la vrai vie la pourriture se fait polymorphe : elle peut être jolie, avoir la voix chantante et la peau douce. Très loin de Javotte et Anastasie.
Il y a des degrés de pourritures : il y a le bon gros salaud de chez Perrault et les autres. Ta cruauté, la mienne, la sienne et la notre.
La putasserie du quotidien, c’est ce (...)